Plus d’un mois sans avoir fait une randonnée! Nan mais ça va pas bien?
Pour le retour sur les sentiers il fallait bien choisir une belle destination. Envie de Beaufortain… J’avais carte blanche pour choisir cette sortie. Oui mais voilà, comment choisir une belle destination quand on ne sait pas si la destination est belle? vas-y abrège!
En ouvrant un livre de randonnées dans les massifs de Savoie, je suis tombé sur une photo du lac Portette en hiver. Houaou, ça m’a l’air top! J’hésitais avec le Roc du Vent, randonnée cultissime du Beaufortain. Vu le beau temps et la chaleur annoncés j’ai pensé qu’il y aurait du monde du côté du lac de Roselend. Le lac de Portette, côté Tarentaise, moins fréquenté serait alors la bonne destination. Effectivement il n’y avait vraiment pas grand monde. Et ça, j’a…dore! Une belle journée pour randonnée parmis les inombrables fleurs et sous un ciel d’un bleu intense.
INFOS
Difficulté : 3/4
Altitude départ : 1600 m
Dénivelé : 738 m
Type d’itinéraire : allé/retour
Durée totale : 4h30
ACCÈS
Depuis Albertville, aller dans la vallée de la Tarentaise et rejoindre Aime où l’on prend la direction de la Côte d’Aime (D86). Suivre la direction de Valezan et au niveau du petit village de la Bergerie prendre à gauche la route de la vallée de Foran jusqu’au parking de la chapelle Saint-Guérin, terminus de la route (environ 6 km à partir de la bifurcation à la Bergerie)
PARCOURS
À partir de la chapelle Saint-Guérin, prendre la direction du Lac de Portette en passant par le chalet du Mont Rosset (1h55). Une pancarte vous indique le chemin qui se dirige vers quelques chalets. Une fois dépassés, suivre une sente qui monte raide dans la forêt. À l’intersection laisser la piste pour continuer sur la montée balisée pour rejoindre à nouveau la piste des alpages que l’on suit jusqu’au chalet du Mont Rosset (2117 m).
Après avoir dépassé le chalet, le sentier continue à flan du Mont Rosset. Le lac est à 50 min. Le paysage change. On quitte l’ambiance des alpages pour pénétrer dans un univers plus minéral. Un peu de plat est alors bienvenu puisque le chemin reste à niveau dans la combe jusqu’à la prochaine intersection qui mène soit au col du Mont Rosset (voir variante), soit au lac. Suivre la direction du lac par le sentier. Il se poursuit à niveau un instant avant de monter plus directement en suivant le ruisseau jusqu’au lac de Portette (2333 m).
Retour par le même itinéraire. (1h30 depuis le lac)
Variante :
Au retour, nous sommes montés en longeant le long névé jusqu’au Col du Mont-Rosset (2332 m / ajoutez 150 m de dénivelé et 30 min de montée depuis l’intersection) entre les pentes du mont Rosset et du rocher de Saint-Laurent pour voir la vue sur la Pierra Menta puis avons fait demi-tour pour retrouver le même itinéraire qu’à la montée (2h pour revenir au parking).
Pour ceux qui voudraient faire la boucle du Mont Rosset, depuis le col il est possible de poursuivre le chemin en suivant la direction du refuge de la Balme (50 min) puis en revenant à la chapelle Saint-Guérin par une piste d’alpage dans la vallée de Forand qui passe par les bergeries de Laval (ajouter encore 1h30 je pense).
On peut aussi effectuer la boucle en sens inverse. la première partie jusqu’au refuge de la Balme est alors moins raide.
INTÉRÊTS
Pour ceux qui comme moi adorent randonner dans le Beaufortain, cet itinéraire n’est pas l’un des plus classiques, les sentiers en sont moins fréquentés. En cette belle journée, nous n’avons pas croisé grand monde et c’est très bien comme ça.
Nous sommes aux portes du Beaufortain, la vue sur le Mont Pourri, les stations des Arcs et La Plagne ainsi vers les sommets de la Vanoise est imprenable. Le sentier évolue dans différents univers, on commence dans les prés fleuris, les alpages et la forêt pour terminer dans un environnement de montagne minéral et sauvage.
Si vous faites le crochet par le col, la vision de la Pierra Menta toute proche viens nous rappeler que nous sommes bien dans le Beaufortain.
J’ai lu que ce versant sud, au dessus de Aime, avait pour nom le « versant du soleil ». Nom donné par Roger Frison Roche dans son roman autobiographique paru en 1981 (Editions Flammarion). En face, les stations de ski au nord profitent de l’ombre de l’ubac tandis que les villages et les prairies situées au sud bénéficiaient du soleil de l’adret. Le versant du soleil porte bien son nom, il faisait beau mais il faisait chaud !