Du 7 au 18 janvier s’est déroulé la 13e édition de La Grande Odyssée Savoie Mont-Blanc dans différentes stations de Savoie et Haute-Savoie. Cette année, deux nouvelles stations ont été ajoutées : Pralognan-la-Vanoise et la Plagne en Tarentaise. Cette course traverse les plus beaux paysages de Savoie et de Haute-Savoie nous offrant des images sublimes du territoire.
En ce mardi 17 janvier, l’avant dernière étape, à laquelle j’ai assisté, a eu lieu à la Féclaz, Petit Canada savoyard. Une étape de 60 km remportée par Rémy Coste, suivi par le Tchèque Jiri Vondrak et le Français Daniel Juillaguet.
⇒ LES IMAGES DE LA NEUVIEME ÉTAPE
Deux formats pour une Grande Odysée
La Grande Odyssée Savoie Mont-Blanc est la course principale. Douze parmi les meilleurs mushers au monde de longue distance prennent le départ. Elle se court sur 11 jours en 10 étapes et totalise plus de 670 km linéaire de piste et 20 000 m de dénivelé. Cette course exceptionnelle s’inscrit dans les pas des grandes courses mondiales (Iditarod, Yukon Quest). Elle présente un format mixte entre courses à étapes et longues distances. L’évolution des mushers sur des pistes de montagne ainsi que le dénivelé proposé la rend plus difficile par rapport aux grandes « classiques » beaucoup plus plates.
La Grande Odyssée Savoie Mont-Blanc MID-Distance, est une course plus courte, comme son nom l’indique, qui se court sur 11 jours en 10 étapes totalisant plus de 400 km linéaire de piste et 5 400 m de dénivelé. Dix mushers expérimentés de mi-distance prennent le départ.
Deux trophées pour jeunes mushers
En parallèle de cet évènement, de jeunes mushers n’ayant pas encore toute l’expérience requise pour courir La Grande Odyssée dans son intégralité peuvent participer à un format réduit à 3 jours (le Trophée France Bleu et le Trophée Santé Vet), leur permettant de tester leur attelage et leur condition physique sur quelques étapes de la Grande Odyssée Savoie Mont-Blanc. Une sorte d’entrainement pour un possible départ sur une prochaine édition.
Une course exceptionnelle
Si au départ de l’édition 2017 le manque de neige pouvait faire défaut, elle est arrivée en cours de route, ne facilitant pas l’organisation et le déroulé de la compétition. Et puis le froid est arrivé. Mais au delà des aléas de la météo cette compétition est rendue exceptionnelle par notamment la traditionnelle étape en deux jours, celle de Val Cenis Lanslebourg, peut être la plus difficile et redoutée pour les mushers et leurs chiens, car ils passent la nuit dehors à la base polaire de Val Cenis située à 2083 mètres d’altitude. Avec des températures affichant -22°C cette année, c’est définitivement une épreuve à part. Chapeau!
L’escargot, c’est le nom de la piste que doivent parcourir les attelages pour rallier le col du Mont Cenis. Une arrivée dans la nuit noire, les chiens haletant, les mushers pressés de se poser. Car il faut encore garer les traîneaux en face des tentes, et préparer les paillasses, les couches de fortune sur lesquelles les huskies et les alaskans vont passer la nuit.
Pour ce Grand Bivouac, les mushers sont seuls avec les chiens, pas de handler pour les seconder et les aider à soigner leurs bêtes. Cette épreuve est rude, peut-être même la plus redoutée.
À 7 heures, le soleil se lève sur le Mont-Cenis. Au pied de la Chapelle Saint Pierre, la base polaire se réveille. Rares sont les mushers qui ont fermé l’oeil : certains ont même dormi sur les paillasses, à même la neige pour éviter la condensation. Ils auront 80 km de pistes à avaler dans la journée.sources : France 3 – France Info











